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Pourquoi je crois et je ne crois pas en Dieu

  • Stephanie
  • 23 févr. 2016
  • 6 min de lecture

Depuis ma plus tendre enfance, influencée par un père qui rejetait ses enseignements catholiques à cause d’un prêtre trop porté sur le bâton et une mère qui n’avait pas eu d'éducation religieuse, je m’affirmais très vite sur le sujet : Dieu était pour les humains ce que l’oasis était au marcheur assoiffé, c’est-à-dire une chimère. Mon ressenti se renforça au collège lorsque je dû réaliser un court exposé sur le Christianisme et basai mes recherches sur une bible simplifiée pour enfants. Toutes les explications contenues dans le livre étaient dénuées de sous-entendus ésotériques et de double-sens religieux. Le texte, épuré à tort, décrivait une divine création du monde comparable à un gribouillis noir sur une feuille blanche. La cerise sur le gâteau fût de constater que la femme était considérée comme responsable des tourments de l’Homme. Je rejetai catégoriquement son fondement théorique.

Au lycée, j’eus l’occasion de creuser le sujet grâce à des amis Chrétiens pratiquants. Pourtant, j’avais beau écouter attentivement leurs réponses face aux nombreuses questions que je leur adressai, aucune ne me satisfaisait. Dès que je devenais trop intrusive, ils se bornaient à me répondre « c’est comme ça, c’est tout ». Cette réponse aurait très bien pu me convaincre si j’avais pu admettre que les choses étaient aussi simples que « Dieu existe parce que je crois en lui » mais on m’avait à maintes reprises martelé le cerveau par des « je ne crois que ce que je vois ». Alors, n’obtenant aucune preuve de son existence, j’en concluais que c’était là la preuve de son inexistence. Et à partir de ce moment, je trouvais bien d’autres raisons pour expliquer son inexistence : les massacres de populations, les exploitations animales et les catastrophes climatiques. Si Dieu existait vraiment, alors il ferait au moins quelque chose pour nous empêcher de tuer nos propres enfants.

Etait-il possible que Dieu ait créé les humains à son image et les ai laissés devenir des êtres perfides et malsains ? Comme si le grand magicien avait perdu la maîtrise de sa création… Pourtant, n’avait-il pas le pouvoir absolu ? Avait-il donc décidé de ne rien faire face aux dégâts causés par l’homme sur ses semblables et la nature ? Non, indéniablement, Dieu tel qu’on me le décrivait n’existait pas.

Alors j’en vins à me demander par quel moyen étions-nous là. Les scientifiques parlaient d’évolution, d’animaux devenus intelligents au fil des millénaires. Je pouvais m’arrêter à cette explication qui, dans un cadre strictement cartésien, répondait pleinement à mon besoin de savoir d’où l’on venait. Mais dès lors que l’on sortait de ce cadre scientifique et rassurant, le doute subsistait : et si l’humanité telle qu’elle était aujourd’hui avait une raison d’exister ? Et si notre présence n’était pas due au hasard ? Notre création aurait alors été issue d’un acte délibéré. Mais qui ou quelle chose aurait choisi de nous créer ? Et dans quel but ?

Je tournais en rond. D’un côté, je ne croyais pas en Dieu mais d’un autre côté, je croyais en l’existence d’une raison à notre présence sur Terre qui m’amenait donc à penser qu’il existait un Dieu. Cette croyance antagoniste semblait vraisemblablement être causée soit par ma compréhension du but de notre présence sur terre, soit par ma définition de Dieu... Soit des deux.

Puis vînt un jour où je fus plus mature et où on m’apporta une explication différente que je ne rejetai pas. Intriguée par cette vision des choses qui me sembla de premier abord répondre à mes questionnements personnels, je me mis à lire de nombreux ouvrages et confrontais intérieurement les diverses explications tenues par des auteurs contemporains variés jusqu’à ce que je fus convaincue par une seule théorie.

Laissez-moi vous l’exposer…

Pour cela, partons de l’axiome animiste suivant : nous sommes des êtres trinitaires c’est-à-dire animés par un corps, un esprit et une âme et cette dernière perdure après la mort des deux premiers.

A partir de cela, est-il possible que notre âme puisse faire sur Terre l’expérience de concepts qu’elle connaît déjà mais n’a jamais pu expérimenter à cause de sa condition existentielle ? Vient-elle sur Terre pour faire l’expérience de différents états d’être ? Selon cette hypothèse, comment mon âme peut comprendre et prendre pleinement conscience de ce qu’est réellement la joie si elle n’a jamais expérimenté son opposée, la peine ? Il devient alors logique que Dieu nous laisse expérimenter la peur, la colère ou l’amertume tout comme il nous laisse expérimenter l’amour, la compréhension ou la compassion. S’il doit intervenir dans les conflits humains pour nous empêcher de nous entretuer, comment pourrions-nous expérimenter ces états que nous nommons peut-être à tort d’émotions négatives ? S’il tient compte de nos requêtes et intervient pour limiter nos souffrances, par cause à effet, il limiterait également notre perception de la joie de vivre. Sans souffrances ni joies, l’incarnation n’a alors plus de raison d’être. Par ses non-actes, Dieu n’intervient jamais sur nos décisions et nous donne alors un total libre-arbitre, laissant libre la volonté de notre âme à expérimenter.

Mais qu’en est-il de l’existence même de Dieu ? Pourquoi ne vient-il pas parmi nous pour prêcher la bonne parole sous une forme visible avec des pouvoirs incontestables plutôt que de nous laisser dans le doute (et parfois la douleur) de son inexistence ? Cependant, cette question ne devient légitime qu’à partir du moment où nous pensons que Dieu est un être à part entière, ayant une volonté différente de la nôtre (il ne nous donne pas la preuve que nous désirons). Mais Dieu n’est peut-être pas un être indépendant tel un père observant du ciel l’évolution de ses enfants sur Terre et attendant leur confession pour leur pardonner leurs pêchers… S’il n’est pas un être isolé et passif dans une dimension désincarnée, cela signifie qu’il participe continuellement à la vie de ses propres créations, c’est-à-dire nos vies.

Mais comment Dieu peut-il participer à nos vies sans les influencer ? Comment peut-il intervenir tout en laissant libre notre volonté d’expérimenter et donc d’être ? Pour que l’harmonie soit totale entre ce que nous nommons Dieu et notre volonté en tant que trinités, il faut que Dieu soit en réalité une partie de nous. Une partie grandiose, connectée à tout, à l’univers, aux autres êtres vivants, à la conscience universelle et à nous-même dans toute sa globalité.

Pourquoi n’en avons-nous pas conscience ? Pourquoi ne nous souvenons-nous pas de cela lors de notre incarnation ? Chacun de nous, depuis bien avant sa naissance, sait qu’il est un être créateur faisant partie d’un tout dont chaque élément est relié avec les autres. Mais nous oublions cela lors de notre incarnation sur Terre. Nous acceptons de perdre la mémoire pour pouvoir expérimenter ce que nous avons décidé d’expérimenter sinon, dès notre naissance, nous aurions déjà accompli « l’ascension » et notre incarnation n’aurait plus de sens.

Sans forcément aller jusqu’à recouvrer la mémoire complète de son âme (la mémoire de toutes nos incarnations, désincarnations et de l’Univers), nous pouvons reprendre conscience que nous sommes totalement responsables de notre propre bonheur car celui à qui nous confions les clefs de ce bonheur, Dieu, est en réalité nous-même.

***

Fin 2015, lors d’une méditation durant laquelle je travaillais avec l’énergie de El Morya, on me parla de Dieu. Je pris mon bloc-notes, le premier crayon qui me tombait sous la main et commençais à griffonner sous la dictée :

« Tous les textes sacrés des différentes religions, continents, époques, cultures, personnages bibliques... parlent d’un même et unique but : l’amour. Le christianisme, comme tu le connais, fait référence à la lumière et à l’ombre, interprété par le bien et le mal. Mauvaise interprétation. La lumière et l’ombre sont une seule et même énergie, de deux graduations différentes. Le bien et le mal n’existent pas en tant que tels. Il ne s’agit que d’une vérité parmi d’autres, selon le point de vue de celui qui l’interprète. Le pardon, l’amour, le respect à dieu est un parjure. Il n’a jamais été question d’extérioriser ces états émotionnels, de les diriger vers l’extérieur de soi. Bien au contraire, la source indique que ces états doivent être dirigés vers l’intérieur, c’est à dire vers soi-même. "Le pardon de dieu"... non, "Le pardon de soi envers soi". "L’amour de dieu"... non plus, là encore il s’agit de "L’amour de soi". Et puis comment est-il possible d’aimer quelqu’un s’il l’on n’est pas capable de s’aimer soi-même ?

Souvenez-vous, lorsque vous êtes perdus et que vous cherchez la lumière, ou une solution à une situation difficile pour dire cela de façon plus moderne, souvenez-vous de vous tourner vers l’intérieur de vous-même, car votre âme sait répondre à vos tourments. Personne autour de vous ne saura mieux vous tendre la main que vous-même. Dieu existe, oui, il existe à l’intérieur de nous tous. Il s’agit de la part sacrée de nous-mêmes. Nous avons tous notre raison d’être, notre raison d’aimer, notre raison d’haïr, mais surtout nous avons tous notre part de responsabilité à notre bonheur, bâti sur notre partie sacrée qu’il faut réapprendre à laisser s’exprimer. Comment faire ? Regarder à l’intérieur de vous pour commencer. Tournez vos yeux vers l’intérieur, et voyez comme vous êtes. Vous y découvrirez un être magnifique, capable de grandes choses. Et alors votre vision des choses changera et vous verrez à l’extérieur la beauté des autres.

Dieu a toujours existé car Dieu est vous. Et si vous lisez ces lignes, c’est que vous existez. »

***

Petite amusette pour conclure :

« Pour l’amour de Dieu » : ah en voilà un dicton qu’on sait plus bien c’que ça veut dire !

Dieu est nous, donc ne devrions-nous pas plutôt dire « Pour l’amour de soi » ?

A méditer…

Bien à vous,

Stephanie


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