La mort, une petite partie d'un cycle

Qu'est-ce que la mort ? La mort est un passage vers une autre dimension, une autre sphère de la réalité dans laquelle nous sommes aujourd'hui et maintenant. Il y a bien des façons de la nommer ou la décrire, mais aucun mot ne peut autant s'apparenter à ce qu'elle est réellement.

Il s'agit en fait d'une réalité voluptueuse ou tout est de nouveau compréhensif, comme si nous avions mis de côté nos bagages un bref instant, l'instant de la vie, pour ensuite les retrouver, les rouvrir et être de nouveau étonné de voir ce qui s'y trouve.

La mort n'a rien de mélodramatique, bien au contraire, elle s'intègre dans le grand tout de la renaissance perpétuelle de la nature. Pour renaître, il faut bien mourir. Lorsqu'une fleur meurt, elle renaît l'année suivante. C'est la même fleur, pourtant ce n'est pas la même. Quelque chose a changé. Est-ce la fleur qui a changé ? Est-ce l'environnement dans laquelle elle se trouve l'année suivante ? En tout cas elle est ici, maintenant, toujours aussi belle et ses pétales de l'année précédente auront nourris la terre pour lui permettre de pousser l'année suivante.

Ce merveilleux cycle de la nature s'exerce partout, en tout temps. Les fleurs, les arbres, les animaux, les humains, les roches, les montagnes, la terre, le soleil, la galaxie... nous ne percevons qu'une partie de ce changement perpétuel, et de notre point de vue limité, nous n'arrivons pas à entre-apercevoir le reste du cycle. Et pourtant il est bien présent.

Si, comme des millions d'êtres vivants, vous avez peur de la mort, parce que votre religion ne vous a jamais permis d'entre-apercevoir les cycles complets, parce que votre culture ne vous permet pas d'envisager que vous faite parti d'un cycle, d'un tout sur cette Terre, alors laissez-vous porter.

Il n'est pas nécessaire de croire que tout cela à un sens. Il n'est pas nécessaire de tester des expansions de conscience pour comprendre la réalité de la vie après la mort, ou plutôt l'anti-vie après la mort. Non. Vous qui pensez que la vie s'arrête après le décès de votre corps, imaginez juste un instant que cela n'est pas le cas. Projetez-vous dans une dimension où tout cela existe. Pensez que votre esprit sort de votre corps et flotte au-dessus. Et regardant alors votre corps inerte, que pensez-vous ? Quelle sont les émotions qui vous traverse ? Êtes-vous satisfait ? Êtes-vous désemparé ? Pourquoi ?

Même si tout cela n'a pas de sens pour vous aujourd'hui, il en a peut-être pour quelqu'un de votre entourage, proche de la fin de son cycle de vie. A-t-il peur de la mort ? Que souhaitez-vous lui dire ?

Je vous propose ces quelques paroles que j'aime transmettre aux être perdus : " Votre cœur, le sens même de la vie, vous autorise à partir serein. Libérez-vous de vos tourments, de vos bagages néfastes et accompagnez votre corps et vos sensations jusqu'au bout. Car quand vous serez de l'autre côté, vous vous aimerez tellement pour ce que vous étiez dans ce corps que vous n'arriverez plus à comprendre pourquoi vous l'avez quitté. Ne vous en faite pas, nous vous aiderons à vous souvenir qu'il est dans l'ordre des choses que tout à une fin et que chaque fin est en réalité un recommencement."

Au gré de la vie de chacun, vous pouvez vous souvenir de ces paroles. Chaque cycle comporte des cycles dans des cycles. Ainsi, la fin de l'enfance, de l'adolescence, les études qui se terminent, la séparation avec un compagnon ou un mari/femme, la perte d'un embryon, la perte d'un animal de compagnie, la perte d'un proche... Apprenez combien ces cycles vous sont bénéfiques, car vous laissez derrière vous une partie de vous-même. Vous êtes pourtant toujours vous, mais plus complètement. Souvenez-vous que s'offre alors à vous une nouvelle perspective, une nouvelle vie, qui permettra au nouveau vous de s'épanouir jusqu'a la fin de ce nouveau cycle, qui engendrera lui-même à un autre cycle qui mourra à son tour.

Et si nous n'étions que des êtres fermés dans un seul et même cycle, que se passerait-il ? Notre esprit sera berné, amoindri, tant de choses que nous connaissons déjà, de connaissances rébarbatives, de vécus identiques, de routine... Voyez-vous maintenant à quel point les cycles nous sont familiers, puissants, mais surtout indispensables ?

Bien à vous,

Stephanie